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Partenariat du Quartier des spectacles: faire voyager les expériences numériques

Photo de personnes assises sur des balançoires. Montréal, © Martine Doyon

Avec la pandémie, plusieurs quartiers et centres-villes à travers le monde, dont les métropoles canadiennes, ont grand besoin de stratégies pour se revitaliser. C’est exactement ce que propose le Partenariat du Quartier des spectacles (PDQS), à Montréal, un organisme sans but lucratif finançant la création d’installations interactives et qui exporte le savoir-faire des studios montréalais à travers le monde.

Avec plus de 80 lieux de diffusion culturelle, cent événements tous les mois et 40 festivals par an, le Quartier des spectacles est l’endroit en Amérique du Nord où l’on trouve la plus forte concentration et la plus grande diversité de lieux culturels. Il accueille aussi des installations urbaines d’art public mettant à l’honneur l’éclairage, les environnements immersifs et les espaces numériques interactifs. Au fil des ans, son dynamisme a permis de positionner Montréal comme une véritable référence internationale sur le plan des nouvelles technologies multimédias.

Des installations exposées ici et ailleurs
« Le Quartier des spectacles est comme une petite ville. C’est aussi l’espace public le plus occupé du Canada », explique Éric Lefebvre, directeur général du PQDS. L’organisme a d’ailleurs pour mandat d’animer le Quartier en effectuant la programmation d’activités culturelles afin d’attirer des visiteurs, et ce, 12 mois sur 12.

« Le projet qui a ouvert la voie est celui des 21 balançoires sur la promenade des Artistes, une création de Daily tous les jours. Il ne devait durer qu’un an et finalement nous l’avons conservé toute une décennie! Par la suite, nous avons été contactés par plusieurs villes à travers le monde qui souhaitaient recevoir ce type d’installations interactives. Nous nous sommes adaptés et avons développé un véritable modèle d’affaires : nous créons un prototype et faisons une première exposition à Montréal, qui se poursuit par une tournée à travers le monde. Nous avons exposé dans une centaine de villes, et actuellement nous avons une quinzaine d’œuvres à l’étranger », mentionne le directeur général.

Il cite en exemple Prismatica – une création de RAW Design en collaboration avec ATOMIC3 – installée en janvier 2021 dans le Garment District de New York, qui a connu un vif succès et a fait le tour du monde. Cette œuvre a été lauréate 2014-2015 de Luminothérapie, un important concours en matière d’installations temporaires dans les espaces publics.

Loop, une œuvre de 12 zootropes géants, lauréate 2016-2017 de Luminothérapie, a été exposée à Toronto en janvier 2020 et présentée à Montréal en 2020-2021 avec une nouvelle conception visuelle. Elle a également fait le tour du monde. Loop est une création d’Olivier Girouard, Jonathan Villeneuve et Ottoblix. Loop est une coproduction d’Ekumen et du Partenariat du Quartier des spectacles. « Le catalogue d’œuvres d’art public du PQDS, toutes des œuvres interactives, répond parfaitement aux imposants défis d'aménagement et d’animation des espaces publics auxquels font face les grandes villes depuis le début de la pandémie. De plus, cela permet de donner des mandats à des dizaines d’artistes québécois », souligne Éric Lefebvre. Il ajoute que durant la crise sanitaire, les citoyens ont aussi démontré leur volonté de se réapproprier leurs espaces publics, qu’il s’agisse des parcs, des places publiques ou même des centres commerciaux.

Un précieux réseautage
Investissement Québec a soutenu le PDQS dans plusieurs projets de développement. Jouhara Laroussi, attachée commerciale du bureau du Québec à Toronto, a collaboré avec ce partenariat à quelques reprises. D’abord, pour l’œuvre Loop, puis pour présenter des projets à d’autres villes canadiennes. « Nous organisons de nombreuses missions économiques qui incluent notamment des activités de réseautage. En novembre prochain, le Symposium sur l’art public de demain Ouvre une nouvelle fenêtrequi se tiendra à Toronto, organisé en collaboration avec la Ville de Toronto et le Gouvernement du Québec, permettra à de nombreux acteurs du milieu de tisser des liens et de faire des affaires. Une délégation québécoise, incluant le PQDS, sera présente. Cet effort de collaboration et de synergie vise à favoriser les interactions et à travailler conjointement afin de relancer les industries culturelles et créatives qui ont beaucoup souffert de la pandémie », dit-elle.

L’industrie québécoise de l’expérience numérique, qui inclut les arts numériques, les jeux vidéo, les effets visuels, les applications mobiles et plusieurs autres, est d’ailleurs un secteur très dynamique, qui représente le tiers du PIB de la culture de la province, soit 3,7 milliards $ et occupe 50 000 personnes1. On estime à 1,1 milliard $ la valeur des exportations des entreprises de la créativité numérique. Si la moitié de leurs revenus est générée au Québec, les plus gros joueurs recueillent jusqu’à 55 % de leurs revenus ailleurs au Canada et sur les marchés internationaux. De plus, près des deux tiers des entreprises commercialisent leurs produits dans d’autres provinces du Canada et plus de la moitié aux États-Unis. Et le potentiel de croissance est bien présent avec, à la clé, de belles occasions d’affaires à saisir!


Série Commerce interprovincial: diversifiez vos marchés!

Les exportations, qu’elles soient à l'international ou à l'échelle interprovinciale, sont une véritable source de croissance pour les entreprises québécoises. La valeur ajoutée générée par le commerce interprovincial est bien réelle et représente 48,5 milliards $ . En 2019, le Québec a exporté à l’échelle canadienne près de 80,6 milliards $ de biens et services. Ces marchés extérieurs offrent de nombreuses occasions d’affaires, permettant du même coup de créer des emplois, soit près de 507 000 postes, c’est-à-dire plus de 12% des emplois du Québec. Pas de doute, le commerce interprovincial constitue une source de richesse.

 

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